La présidence égyptienne détient d'importantes archives de la révolution algérienne.

Le chef de service des archives de la bibliothèque d’Alexandrie, Egypte, Khaled Mohamed Azeb, a révélé dimanche à Alger que "la présidence égyptienne détenait une grande partie de documents officiels relatifs aux archives de la révolution algérienne". On savait qu’une délégation de nationaliste algériens, composée notamment de Mohammed Khider, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella était installée au Caire depuis l’éclatement de l’OS. Au lendemain du déclenchement de la guerre d’indépendance, le FLN avait maintenu une importante représentation dans la capitale égyptienne. On sait par la suite notamment les pressions du président Djamel Abdenasser sur la direction du FLN, la poussant jusqu’à quitter le Caire pour s’installer à Tunis et son soutien à Ben Bella.

Les archives de ces épisodes et bien d’autres encore ne sont pas déclassifiés un demi-siècle après l’indépendance. C’est dire la sensibilité de certains des documents. Mohamed Azeb a indiqué qu’il tentait auprès du nouveau gouvernement de faire déclassifier des documents importants. Sans grand résultat pour le moment. Dans une conférence organisée dans le cadre de la 17e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila), le chef de service des archives de la bibliothèque d’Alexandrie a affirmé que la "bibliothèque d’Alexandrie exerçait des pressions pour la déclassification d’une partie importante de ces documents et des archives de l’ancien président égyptien Djamel Abdennasser".

12000 documents

Le responsable a fait savoir que la bibliothèque d’Alexandrie qui compte parmi les plus anciennes du monde arabe détenait un important fonds documentaire sur la révolution algérienne.

L’établissement "renferme 12000 documents, dont certains rares, recueillis durant la guerre de libération sur la base d’enregistrements de presse et de témoignages de personnes qui ont soutenu la cause algérienne", a-t-il dit précisant qu’une série de livres ont été imprimés entre 1928 et 1962. Par ailleurs près de 640 titres dédiés à l’Algérie sont conservés dans cette structure. Des enregistrements audio et vidéo sont aussi sauvegardés en Egypte. On se doute bien que les autorités algériennes n’ignoraient rien de l’existence de ces documents. A la lumière de ces révélations, les autorités réclameront-elles le rapatriement de ces archives ?

Source: Le Matin Dz - 24 septembre 2012

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