Boufarik 1957.
"L'Algerie est perdue pour la France" déclare fermement un vieil homme au chapeau-mou à l'attroupement du'une quarantaine d'Européens qui observaient silencieusement, fortement impressionnés et effrayés, les corps inertes des onze combattants du groupe Si Moha Kaddour.

"Ils sont en uniforme maintenant! Ils ont des armes automatiques et même un fusil-mitralleur! Regardez leurs chargeurs et cartouchières, ils sont vides! Ils se sont battus jusqu'à la dernière balle! et jusqu'au dernier homme. Ils sont bien rasés et bien habillés et tous des jeunes". Mais c'est une véritable armée qu'ils ont maintenant!.

Eh oui, retour de manivelles! L'armée française voulait démontrer son efficacité en exposant sur la place de Boufarik, les corps du groupe sectoral de Moha Kaddour, qui avait livré la veille de 10 heures à 18 heures un héroique combat.

L'exposition macabre comme celle dur groupe de Boukarta à Ouled Chbel, celui du corps de Abd El Hakim (Hamadouche Mohamed, chef de secteur) à Ghraba et celui de Si El Mahdi plus tard à Birtouta, suscitèrent le respect et l'admiration aussi des populations algériennes que celle des Européens.

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