Dès la "colonisation", les Français ont introduit au Maghreb, en Algérie principalement, leur Justice et leur méthode de châtiment : la Veuve.
L'objet est très vite devenu un sujet d'horreur absolue, car si la guillotine a été souvent employée pour châtier des criminels de droit commun, elle l'a également été bien trop souvent pour exécuter des condamnés politiques : certains avaient du sang sur les mains, d'autres non.
Désormais la guillotine d'Algérie, modèle original de Berger 1868, est en exposition dans un musée d'Alger, symbole d'une douloureuse politique colonialiste.
Date | Heure | Lieu | Nom | Crime | Exécution | Condamnation |
16 février 1843 | Alger | Abdelkader ben Zelouf ben Dahman | Assassinats et vols dans la région d'Alger. | Exécuté place Bab-el-Oued. Première exécution par guillotine en Algérie. | ||
13 novembre 1843 | Alger | |||||
16/23 août 1845 | Alger | Deux condamnés | ||||
26 février 1846 | Alger | Deux condamnés | ||||
13-14 août 1846 | Philippeville | Un condamné | ||||
13 février 1848 | Alger | |||||
27 septembre 1848 | Constantine | Deux condamnés | ||||
06 juillet 1850 | Alger | Un condamné | ||||
10 mars 1852 | Alger | Ferdinand Gosselin | ||||
19 mai 1853 | Alger | François Ravis | ||||
08 juin 1857 | Oran | Ginès Lopez et Antonio Sanchez | ||||
28 septembre 1857 | Oran | Quatre condamnés | ||||
03 octobre 1857 | Oran | Deux condamnés | ||||
26 juin 1858 | Sétif | Cinq condamnés | ||||
mars-avril 1861 | Alger | |||||
avril-mai 1861 | Blidah | |||||
03 juillet 1861 | Alger | |||||
octobre 1861 | Tlemcen? | Un condamné | ||||
15 octobre 1861 | Oran | Un condamné | ||||
28 avril 1862 | Aïn-Tedelès | Un condamné | ||||
27 janvier 1863 | Aïn-Tedelès | Un condamné | ||||
12 février 1863 | Alger | Trois condamnés | ||||
juin 1863 | Mostaganem | Un condamné | ||||
13 novembre 1865 | Aumale | Quatre condamnés | ||||
26 avril 1866 | Oran | Un condamné | ||||
05 juin 1866 | Mascara ? Mostaganem ? | Trois condamnés | ||||
25 juin 1866 | Oran ? | Trois condamnés | ||||
23 octobre 1866 | Sidi-Bel-Abbès | Deux condamnés | ||||
02 mars 1867 | Sainte-Barbe-du-Tlelat | Un condamné | ||||
18 mars 1867 | Mascara | José Soriano | ||||
27 avril 1867 | Souk-Ahras | Lino Rodriguez | ||||
12 septembre 1867 | Saint-Denis-du-Sig | Un condamné | ||||
04 avril 1868 | Tenès | Un condamné | ||||
11-18 avril 1868 | Orléansville | Un condamné | ||||
30 juillet 1868 | Blida | Un condamné | ||||
10 septembre 1868 | Boufarik | Un condamné | ||||
fin septembre 1868 | Constantine | Cinq condamnés | ||||
24 octobre 1868 | Tlemcen | Quatre condamnés | ||||
30 mars 1872 | 6h | Alger | Mohamed ben Abdallah | Tua le colon Gerbal, assassiné près de Cherchellet, dont il mutile le corps avant de le faire brûler. | Réveillé à 5h30. "Louanges à Allah, que sa volonté soit faite !" Toilette rapide, car crâne rasé. Pendant la toilette, remarque : "Je pensais qu'on m'aurait conduit à Chercheil pour y mourir, j'aurais pu voir une dernière fois ma femme et mes enfants." Parcourt le chemin vers l'échafaud à pied, route peu longue, encadré par les adjoints exécuteurs. Au bout de 25 pas hors de la prison, remarque la guillotine, pris d'un instant de défaillance. Les aides le soutiennent, mais il se reprend vite. Au pied de la machine, demande au bourreau d'attendre, mais est rapidement poussé sur la machine. Peu de monde présent. | 05 février 1872 |
avril 1872 | Deliya | |||||
avril-mai 1872 | Alger | Deux condamnés | ||||
21 août 1872 | Constantine | Ahmed ben Boudjema | Assassin de deux charbonniers italiens à Monia. Ses quatre complices condamnés à mort sont grâciés. | Foule présente. Exécuté devant la maison d'arrêt. | ||
06 septembre 1872 | Oran | José Garcia | ||||
24 janvier 1873 | Alger | Mohamed-ben-Amor-ben-Derach et Sliman-ben-Si-Mohamed-ben-el-Draoui | Assassinats, pillages et incendie | |||
19 avril 1873 | Batna | Quatre condamnés | ||||
03 mai 1873 | L'Alma | Un condamné | ||||
09 mai 1873 | Alger | Boudjenah ben Hamed, El Hadj hamed ben Dahman et Sliman ben Hamed | Participants à l'insurrection de 1871, prennent d'assaut la ville de Palestro le 14 avril 1871 et abattent les hommes du village, laissant la vie sauve à 42 personnes - vieillards, femmes et enfants. La presse exagérera la scène, en affirmant qu'au total, entre trente et cinquante civils, tous sexes confondus, seront brûlés vifs, décapités ou châtrés. | 20 janvier 1873 | ||
13 novembre 1873 | Oued-Atmenia | Mohammed Chérif | Assassina M.Héran | 23 septembre 1873 | ||
décembre 1874 | Constantine | Bachir ben Salah | Tua son épouse en mars 1874 à Milah. | 25 septembre 1874 | ||
02 octobre 1875 | Tlemcen | Si ben Ali Ould si l'Habid ben Mansour | Condamné par la cour d'assises d'Oran. Fils de marabout, s'offusqua qu'une mère lui refuse la main de sa fille malgré son importance au sein de la communauté. Le 26 février 1875, à Aïn-el-Hout, il tue et viole la femme qu'il convoitait, et assassine sa mère et sa soeur. | 18 juillet 1875 | ||
22 octobre 1875 | Samedi | Philippeville | Auguste Placide Combier | 06 août 1875 | ||
29 mai 1876 | Constantine | Ali Ou El-Hadj | Tua sa femme | 16 mars 1876 | ||
20 juillet 1876 | 5h | Mohammadia | Bouziane Ould el Habib el Kalaï, Larbi Ould si Kaddour et Kaddour ben Hamida | Bouziane, 39 ans, résistant à la colonisation espagnole puis française. Assassinat, meurtre et vols. Bachir ben Tenni, leur complice condamné à mort également, est gracié. Condamnation à Oran. | 17 mai 1876 | |
10 ou 17 mars 1877 | Oran | El Hadj Ahmed ben Mohamed | 26 décembre 1877 | |||
après le 21 mars 1877 | Oran | Bou Addi ben Guerrouch | 24 décembre 1877 | |||
29 juin 1877 | Vendredi | Duperré | Moussa-ben-Aouda | Assassin de la veuve Sada, et tentatives de meurtres. | Extrait le 28 de la prison d'Alger, conduit en train à Duperré. Aucune faiblesse. Va à la guillotine en psalmodiant les versets du Coran. | 18 avril 1877 |
février 1878 | Constantine | Tahar ben Ameur | 22 novembre 1877 | |||
avril 1878 | Oran | Kadda ould Abdallah et Kaddour Ould Labib Bouzied | Assassinat et tentative d'assassinat. | 04 décembre 1877 | ||
juillet 1878 | Oran | Mohamed ould Ahmed | Assassinat | 16 avril 1878 | ||
07 septembre 1878 | Samedi | Jemmapes | Bouguerra ben Belkacem ben Derradj, Aïssa ben Taïeb et Aïssa ben Mohamed | Malfaiteurs, assassinats. Deux complices condamnés à mort sont graciés. | 22 mai 1878 | |
15 mars 1880 | Bône | Guessoum ben Gueleich | PARRICIDE | 19 décembre 1879 | ||
26 juillet 1881 | Alger | Joseph Caravaca | Son complice Sartre est condamné à mort et gracié. | 12 avril 1881 | ||
27 août 1881 | Constantine | Aïssa ben Ali ben Taïeb | Son complice, Ahmed ben Mohamed ben Salem, est gracié. | 04 mai 1881 | ||
02 avril 1882 | Mostaganem | Mohamed Hamou ben Achour | Assassinat, incendie et vol. Condamné par les assises de Constantine. | 12 novembre 1881 | ||
08 avril 1882 | Bougie | Mohamed ben Chouata | Vol et meurtre. Condamné par les assises d'Oran. | 22 novembre 1881 | ||
08 juillet 1882 | Bône | El Khodja ben Ahmed, Saad ben Salah ben Chaoui et Messaoud Ould ben El Houal | Assassinat | 04 mars 1882 | ||
après le 22 mars 1883 | Oran | Belkacem ben Hassan | Quatre complices graciés. | 12 novembre 1882 | ||
03 juillet 1883 | Oran | Bou Abdallah "Fabre" ben Jobrini | Assassinat | 10 mars 1883 | ||
25 juillet 1883 | Médéa | Djilali ben Abdelkader ben Djouadj et Ahmed ben Seddiki ben Cherchour | Condamné par les assises d'Alger. | 05 mai 1883 | ||
13 mars 1884 | 6h | Aïn-Temouchent | Mustapha Ould Mohamed ben Bahi | 30 ans, bandit. Sema la terreur pendant trois ans à l'ouest de l'Oranais. Tua quatre colons Européens et trois Algériens : Frédéric Daire le 13 avril 1881, Abdel Kader ben Attou le 17 mars 1883, Cheik Ould Mohamed le 16 mai 1883, MM. Liminara et Erdinger le 21 mai 1883, M.Moutonnet le 31 mai 1883 et enfin Mohamed ben Abdel Hadi le 27 juin 1883. | Résiste aux bourreaux face à la guillotine, exécution rapide. | 22 décembre 1883 |
16 août 1884 | 5h | L'Alma (Boudouaou) | Ali ben Touati ben Brahim | Tua le colon espagnol Sanchez | A son arrivée dans le village, prend un café maure et un quignon de pain. Attend la dernière heure dans la salle des délibérations de la mairie, car le commandant de gendarmerie a refusé de laisser sa chambre de sûreté à disposition. Informé du rejet de sa grâce, répond : "Je suis innocent et je veux, si je mens, que la victime sorte de terre et vienne me pendre par les yeux." Se plaint quand on l'attache : l'aide Ernest Bornacini, ivre mort, n'hésite pas à serrer trop fort les cordes, au scandale de l'assistance. Quand on le conduit à l'échafaud, mentionne : "Mon ancien patron me doit 25 francs, que ma famille les réclame." Arrivé à trois mètres de la guillotine, perd tout son calme, se fige, se tord en deux et psalmodie une prière. Rapidement maîtrisé. Dans le public, pas un seul Algérien. Dernière exécution d'Antoine Rasseneux, démissionnaire. Bornacini révoqué. | 11 juin 1884 |
08 septembre 1885 | 5h35 | Alger | Francisco Arcano | 26 ans, sicilien. Tueur d'un colporteur juif, le 01 décembre 1884. | La guillotine devait être montée sur la place habituelle située à 400 mètres de la prison, mais juste quand les adjoints commençent leur travail, le procureur vient leur ordonner de dresser les bois à l'entrée de la prison. Réveil à 5h, un interprète explique à Arcano ce qui va se passer. Crie à l'injustice, puis se calme. Se confesse assez longuement. Proteste pendant qu'on le ligote : "Vous n'avez rien à craindre. Je marcherai tranquille et je ne ferai pas de bêtises. Pourquoi m'attacher les pieds ?" Demande qu'on ne coupe pas ses vêtements pour les confier intacts à son frère. Reproche au procureur sa condamnation et ajoute que le maire de Guyotville sera content en apprenant sa mort. Demande à parler à la foule devant la guillotine, mais aussitôt expédié sur la bascule. Première exécution d'Anatole Deibler. | 11 juillet 1885 |
18 juin 1886 | Sidi-Bel-Abbès | Messaoud Ould el Arbi | Assassina M. Chauvet pour le voler, le 8 juillet 1881, près de Sidi-Bel-Abbès. | 24 mars 1886 | ||
08 septembre 1886 | 5h27 | Alger | Ahmed-ben-Mohamed Ouali | 25 ans, tua son frère de deux coups de pistolet le 24 octobre 1885. | Réveil, très calme. En sortant de la prison, voit la machine et se révolte, rentrant la tête dans les épaules, résistant aux efforts des aides. Gustave Rasseneux, l'exécuteur en chef, doit les aider pour le coucher sur la bascule. Ce n'est qu'après plusieurs minutes de lutte qu'on peut enfin laisser tomber le couperet. La tête du condamné part à plusieurs mètres de l'échafaud, sectionné au niveau du menton à cause des efforts désespérés du condamné. | 03 juillet 1886 |
02 octobre 1886 | Samedi, 6h23, 6h30 | Saint-Denis du Sig | Miloud ben Lemna et El Hadj Bouazza | Alors qu'ils cambriolent sa boulangerie, abattent Joseph Bellier et son commis Perez Walter, 19 ans, et blessèrent gravement l'un des fils Bellier, le 05 décembre 1885. L'un des six bandits est abattu sur place : les trois complices survivants sont condamnés à perpétuité. | Transférés la veille depuis Alger. Personne ne veut transporter les bois de justice, seule une réquisition du juge permet de charger la guillotine pour la conduire sur la place du marché, face à la boulangerie Bellier. Réveillés à 5h20 : plusieurs situations de crise. La justice ne veut pas rendre les têtes, le Coran l'ordonne. On finit par s'en tenir à la loi ; Gustave Rasseneux refuse de signer la levée d'écrou, et doit être forcé par l'inspecteur des prisons. Les condamnés sont montés dans un tombereau direction la place. 3000 personnes présentes. L'exécution de Bouazza se passe très bien, mais la machine est déséquilibrée sans que personne ne le remarque, et le couperet ne coupe que légèrement la nuque du condamné. Rasseneux tente, avec une scie à main, de trancher le cou, mais en vain. Une deuxième chute du couperet ne donne aucun résultat probant, pas plus qu'un essai de décapitation au rasoir ! La troisième chute provoque enfin la mort, mais la tête reste accrochée par un lambeau de peau, qui est prestement coupé avec un canif. L'affaire fait scandale localement, même si l'information n'est que guère mentionnée en France. Gustave Rasseneux est révoqué, et est remplacé par Pierre Lapeyre. | 16 juillet 1886 |
16 août 1887 | Souh-Ahras | Mohamed ben El Hanachi et Taïeb ben Tahar el Euchi | Satyres assassins d'Ahmed ben Brahim, collégien de 11 ans, le 25 août 1886 | 01 juin 1887 | ||
14 mars 1888 | Mercredi, 5h50 | Alger | Amar Naït Noussa | Tua le wattman Raucher pour le voler, le 02 mars 1886 | En voyant la guillotine, très impressionné. Exécution très rapide, au grand dam des spectateurs. | 23 décembre 1887 |
29 mai 1888 | Mardi, 4h30 | Bône | Amar ben Mohamed | Le 8 juin 1887, tua son frère, son beau-père, viola et tua sa belle-soeur. | Se plaint pendant qu'on l'attache. Exécution rapide, peu de spectateurs. | 28 mars 1888 |
03 septembre 1888 | Lundi, 5h10 | Alger | El Hadef ben Amar | Tua le conseiller général Bourceret le 17 mars 1888 | Foule, mais pas d'Algériens. Ben Amar est étendu sur la bascule presque inconscient. Le corps et la tête sont remis au docteur militaire Poulet à fins d'expérience. | 09 juillet 1888 |
17 septembre 1888 | Lundi | Sidi-Bel-Abbès | Embareck ben Salem | Tua pour les voler Mme Rollin et ses deux enfants le 01 mars 1888 près des Trembles. | Réveil à cinq heures. Conduit place du marché arabe, où se trouvent environ 2000 personnes. Résiste beaucoup : les aides doivent faire preuve de force pour le coucher sur la bascule. Décapitation effectuée au niveau du menton. | 20 juillet 1888 |
20 février 1889 | Morris | Mahmoud ben Embareck Bouktaïa | Satyre assassin de Victorine Guilzen, 15 ans, le 27 mai 1888. Condamné par les assises de Bône. | 15 décembre 1888 | ||
27 avril 1889 | Tunis | Ali ben Déba, Mohamed ben Salah et Ali ben Salah | Assassinèrent deux marchands kabyles à qui ils devaient de l'argent afin de les voler, le 27 mai 1888, et font brûler les corps. Première utilisation de la guillotine en Tunisie. | 13 février 1889 | ||
16 août 1889 | Mascara | Hamza Ould el Hadj | Tua, pour la voler, Marie Boyer, 63 ans. | 18 juin 1889 | ||
10 mai 1890 | Sidi-Bel-Abbès | Mohamed Ould Boubeker | Assassina deux colporteurs kabyles en janvier 1889 | 05 mars 1890 | ||
18 septembre 1890 | Palestro | El Foud'hil ben Ismaïl ben Bakhir | Tua le 23 décembre 1889 M.Montreau, tailleur de pierres pour lui voler 30 francs. | Dix-huitième et dernière exécution d'Anatole Deibler en tant qu'exécuteur-adjoint en Algérie. | 19 juillet 1890 | |
19 janvier 1891 | Isserville | Amor N'Ali Hamou ould Zian, Aïssa Allouech et Ali Mohammed Namar Aïssa | Les assassins d'Isserville. Leur complice, Ahmed Amar Amrouch, est gracié. | 08 novembre 1890 | ||
04 septembre 1891 | Vendredi, 5h30 | Saïda | El Habib Douldmimolan | 30 ans. Déserteur du 2e régiment de tirailleurs en décembre 1890, devient un bandit qui terrorise les environs de Saïda. Tenta de tuer son cousin, et poursuivi par les habitants, en abattit deux à coups de fusil. Alla de nuit tirer sur les tentes d'autres habitants de la région. | Conduit la veille d'Oran à Saïda. Aucune émotion au réveil, dormait bien, indifférent. Parle quelques instants avec l'imam, refuse la nourriture, se laisse toiletter sans protester et va courageusement à l'échafaud. | 27 juin 1891 |
19 septembre 1891 | Samedi, 7h | Sétif | Ahmed ben Ali ben Baziz, Amar ben Kassi et Mohamed ould Kassi Naït Ali Bouda | Assassins du facteur télégraphiste Ancia en décembre 1890. | Transférés la veille de Constantine à Sétif. Calmes et résignés. Foule, notamment d'Algériens. | 11 juillet 1891 |
06 octobre 1891 | Mardi, 5h50 | Mascara | Mohammed Soaldji | 20 ans. Tua en janvier 1891 le colon Maurel pour lui voler des boeufs. | Aucune réaction en apprenant la nouvelle. Exécution RAS. | 28 juillet 1891 |
05 février 1892 | Sousse | Ali ben Belkacem El Oudjani et Ali ben Bechir Soufi | Meurtre et vol | 28 juillet 1891, 21 novembre 1891 | ||
26 février 1892 | Bône | Bel Hadj ben Hassan | 04 décembre 1891 | |||
01 février 1893 | Chebli | Hadj ben Hamou, Ahmed ben Mohamed et Mohamed ben Amor | Tuèrent les vieux époux Nadaud en octobre 1891 dans leur ferme pour les voler. Condamnés à mort en première instance, arrêt cassé, recondamnés à Constantine. Leur complice Mohamed Adjouzil, condamné à mort comme eux, est grâcié. | Affirment leur innocence, meurent courageusement. La foule applaudit. | 12 juillet 1892, 13 novembre 1892 | |
11 février 1893 | Boufarik | Ben Aïssa ben Mohamed ben Saïd | Tua des Européens | 10 décembre 1892 | ||
03 juin 1893 | Oran | Mohamed Ould el Hadj Abdelkader et Sebbah Mohamed ben Nedjadi | 17 mars 1893 | |||
05 juin 1893 | Oran | El Arbi Ould ben Abdallah Bouchekif | 24 mars 1893 | |||
31 août 1893 | El Kantara | Boudouk Saïd ben Larbi, Dridi Mohamed ben Ali et Saïd ben Ahmed Belkadi | Commirent plusieurs assassinats dans la région de Biskra. Le complice de Boudouk, Ammar Korbara, est grâcié. | 23 juin 1893, 21 juin 1893 | ||
09 octobre 1893 | Oran | Kaddour Ould Abdallah | 27 juillet 1893 | |||
13 janvier 1894 | Samedi, 6h30 | Bône | Brahim ben Djaballah et Makhlouf Resgni ben Ahmed | Au réveil, Resgni demande à faire appel du jugement. L'interprète lui répond : "Trop tard, il faut mourir." Les condamnés prient et psalmodient des versets du Coran. Grande foule présente. | 28 octobre 1893 | |
16 janvier 1894 | Mardi | Oran | Alonzo Avila-Diaz et Francisco Sabater | Meurtre, tentative de meurtre et attaque à main armée. | Au réveil, Sabater se dit innocent et Avila fond en larmes. Sabater s'entetient calmement avec l'aumônier tout en fumant un cigare. En quittant la prison, Avila voit la foule et s'affirme de nouveau innocent, tout en insultant l'assistance. Couché sur la bascule, s'arc-boute mais rapidement tenu en place par les bourreaux. Sabater va à l'échafaud en priant, en clamant son innocence également et en disant des grossiéretés à la foule. | 02 novembre 1893 |
22 janvier 1894 | Lundi | Alger | Mohamed ben Arab Saïd | Meurtre et incendie volontaire. Son complice Yahia ben Amar est grâcié. | 18 novembre 1893 | |
23-24 janvier 1894 | Bouira | Un condamné | ||||
17 août 1894 | Vendredi, 5h20, 5h22, 5h25 | Soukhara | Ferhat ben Rabah, Mohamed ben Rabah et Raouki el Kamel ben Mohamed | Tuèrent les époux Cherri, un couple de Maltais vivant près de Soukhara. Leurs complices Sathout ben Ali ben Belkacem et Maizia Bouaziz ben Aoun sont grâciés. | Au réveil, les frères ben Rabah reçoivent la visite de leur père, et tous trois pleurent. Devant l'échafaud, Ferhat se montre assez assuré. Son frère MOhamed, à demi-inconscient, doit être presque porté sur la bascule. Raouki peut à peine marcher, mais sur la bascule, se tord et résiste. La foule applaudit à la triple exécution. | 07 juin 1894 |
20 août 1894 | Lundi | Bône | Smaïl ben Zekri | 14 juin 1894 | ||
03 septembre 1894 | Sidi-Bel-Abbès | Mazar Abdelkader Ouldari | Tua les époux Lambert à Baudens. Son complice Mohamed Ould el Habib Chibani est grâcié. | 16 juin 1894 | ||
06 septembre 1894 | Jeudi, 5h26, 5h27, 5h29, 5h31, 5h32 | Batna | Sekiou Amar ben Belkacem, Bekouchi M'Ahmed ben Mohamed, Bouzegahia ben Mohamed, Yacoub Salah ben Khen et Ben Feraï ben Saïd Ben Belkassen | Tuèrent quatre colons dans l'auberge de la Grande-Halte, sur la route Batna-Lambessa, le 26 septembre 1893 : M.Nessler, Eugènie Souillié, Albert Flachaine, 14 ans, et Adrienne Flachaine, 18 mois. Cherif Bouzeghaia et Mohamed ben Ahmed Bala sont grâciés. Un huitième complice qui les dénonce, condamné à perpétuité, meurt en prison. | 30 juin 1894 | |
15 septembre 1894 | Samedi | Oran | Alhadj ben Ahmou et Mohammed ben Abderrhamane | Assassinèrent sur la ligne Mostaganem-Tiaret le briagdier poseur Veyrenche | Journalistes interdits d'entrer dans la prison. Réveillés à cinq heures, disent : "Nous sommes prêts à mourir". Refusent boissons et tabac, parcourent la tête haute la centaine de mètres qui sépare la prison du lieu d'exécution. Ben Ahmou n'arrête pas d'insulter les spectateurs, Abderrahmane reste silencieux. | 28 juillet 1894 |
17 février 1895 | Oran | Merad Taïeb Ould Larbi | 27 novembre 1894 | |||
18 février 1895 | Bougie | Taroudjit Mohammed ou Kassa et Abdelli Aliou Saïd | Tuèrent Marius Jean à l'Oued-Marsa le 26 juin 1894 | 07 décembre 1894 | ||
14 mai 1895 | Azazga | Ahmed Namar ould Tahar, Ali Ouel Hadj Karli, Mohammed Ouiddir, Mohammed ou Amokran Naït Saïd, Ahmed Ousaïd Ou Abdoun, Areski ben el Bachir Ouali | La "bande d'Areski". Mohamed ou Boudjema ou El hadj, Amara ben Mohamed ou Djouadi, Mohamed Saïd Nait Saïd et Ali ben Mohamed ou Saïd sont grâciés. | 04 février 1895 | ||
20 mai 1895 | Alger | Arabou Boudjemaa Nait Ali et Mohamed Nait Ali ou Boudjemaa | Areski ou El Hadj Mohamed ou Amar et Saïd ben Mohamed Nait Saïd sont grâciés. | 16 mars 1895 | ||
18 juillet 1895 | Jeudi, 4h47 | Miliana | Ben Blidia Miloud ben El Hadj Abbès | 66 ans. Assassin de Mlle Marie Bruneau. | Transféré la veille d'Alger à Miliana. Apprend la nouvelle sans émotion. Demande à voir ses enfants, refuse tout aliment. Aucune résistance. | 27 mai 1895 |
20 juillet 1895 | Oran | Mohamed Ould Embareck | 18 mai 1895 | |||
07 avril 1896 | Alger | Vincent Privitera | Assassina les époux Quiodo, dont il était domestique, à Aumale | 20 février 1896 | ||
16 mai 1896 | Samedi | Mascara | Salem Ould M'barek ben Fatel | Assassin nègre de Mlle Chassaing pour la voler. | 20 mars 1896 | |
18 mai 1896 | Lundi | Aïn-Temouchent | Merhane Kadda Ould-el-Habib | Assassin de M.Garson, garde-champêtre de Guiard, qui s'apprêtait à l'arrêter. Capturé quelques jours plus tard, il tua les deux Algériens qui l'avaient appréhendé. | 13 mars 1896 | |
22 juin 1896 | Constantine | Houhou el Hadj Ahmed | 37 ans, porteur de contraintes au bureau des Contributions de Biskra. Tua en pleine ville de Biskra l'Algérien Seddik avec la complicité d'Abderrahman Gouassem ben Merad et son fils Mohamed. Abderrahman, condamné à mort, est grâcié. Mohamed condamné à vingt ans de travaux forcés. | 24 avril 1896 | ||
19 janvier 1897 | Alger | Manuel Egéa | Tua le 17 mai 1896 Mr Gélabert, entrepreneur à la Maison Carrée. | 04 décembre 1896 | ||
29 janvier 1898 | Guelma | Noël Nicollet | Tua Mme Bargelot. | Exécuté à 6 heures au rond-point de Souk-Abras. Très courageux, sans émotion. Environ 1000 spectateurs, et un nombre important de femmes. | 03 décembre 1897 | |
07 mai 1898 | Constantine | Messaoud ben Ahmed Techoua | 15 mars 1898 | |||
24 mai 1898 | Constantine | Salah ben Mohammed Hamada | 04 avril 1898 | |||
22 août 1898 | Alger | Ahmed Boucetta et Mohammed Djafari | 01 juillet 1898 | |||
05 septembre 1898 | Constantine | Mohamed ben Seghir Kaderbache | 19 juillet 1898 | |||
24 janvier 1899 | Mardi | Oran | Ould Mimoun Boukarfa et Kara Ould Faradji Boualem | Boukarfa, Marocain, auteur du quintuple assassinat d'Arbal. Kara, assassin de Joseph Moulin, à l'Ougasse. | Réveillés à 6h. Kara, les larmes aux yeux, se fait répéter deux fois la sentence par l'interprète et jure qu'il est innocent. Boukarfa, lui, dit très fort : "J'ai commis une grande faute et je suis heureux de mourir, car Allah l'a voulu." En arrivant dans la cour pour la toilette, il ricane très nerveusement et retire sa chéchia. Se plaint juste qu'on ne l'ait pas laissé voir une dernière fois sa femme. Refusent tous deux cigarette et café, et répètent les prières de l'imam. Conduits au plateau de Saint-Michel, à environ 500 mètres de la prison. 5000 personnes, en majorité des Européens, et beaucoup de femmes et d'enfants. Kara descend le premier et voit, à proximité de la guillotine, la famille de sa victime, ainsi que la famille Santa-Maria. Recule face à la bascule. Boukarfa se retourne sur la planche et résiste. La famille Santa-Maria, famille de Joseph Moulin, conduisent le neveu de la victime auprès du panier contenant les corps et montrant le cadavre de Boukarfa, lui disent : "Regarde-le bien, tu es vengé." | 17 novembre 1898, 22 novembre 1898 |
12 janvier 1900 | Vendredi, 6h15 | Tunis | Mohamed el Mecheri ben Adjeb | 22 ans. Viola et tua à Béja Giuseppe Difranco, Italien, 9 ans. | Premier usage de la guillotine depuis 1889. Réveillé à 6h, pâlit mais répond : "Allah a décidé, je me résigne." Prie et murmure quelques mots : "Le sultan des Français n'a pas voulu me grâcier. Que Dieu favorise le gouvernement français." Demande aux gens présents de lui pardonner. Quitte la prison à 6h15, route déserte. Exécution à la porte Bab-Saâdoun, très peu de spectateurs massés assez loin. RAS. | 15 novembre 1899 |
10 mai 1900 | Jeudi, 4h37, 4h40, 4h43 | Sétif | Lakdar ben Abdallah Chadli, Tahar ben Saad Boulakras et Saïd ben Mohamed Bounechada | Tuèrent à El-Djouan le 29 avril 1899 le meunier Larochette pour le voler. | Pâles et muets face à la nouvelle. Durant la toilette, Bounechada veut être enterré avec ses frères et communique ses dernières volontés à l'imam, Boulakras se dit innocent, et Lakdar, le plus jeune, se monte moins bouleversé et dit : "Pas besoin de serrer si fort, je ne crève qu'une fois." Fermes durant le trajet de la prison à la place du marché arabe. Environ 2.000 personnes : Européens, Algériens, femmes, enfants. Lakdar va sans soutien et sans dire un mot, Tahar récite des prières, et Saïd regarde la machine avant de s'adresser à la foule : "Frères, pardonnez-nous !" Résiste quand on le pousse sur la bascule. | 07 mars 1900 |
25 avril 1902 | Vendredi, 10h | Medjez el Bab (Tunisie) | Ahmed ben Mohamed Hamida | Assassin du colon français Hélis à Medjez el Bab. | La guillotine n'avait jamais encore servi en dehors de Tunis : exécution dans la ville du crime à fin d'exemple. Le condamné quitte la prison de Tunis à 8h pour prendre le train. Arrive sur place à 9h45. Conduit au marché, informé du rejet de sa grâce. Répond calmement : "Il m'est indifférent de mourir. Que j'expie, puisque j'ai commis un crime. Mais il serait juste qu'aucun des miens ne pâtisse de mon forfait. J'espère qu'il sera pourvu aux besoins de mes frères. Il serait juste aussi que ma maison ne soit pas vendue, elle appartient à mes enfants. Je n'en veux pas aux Français. Ils ont agi envers moi légalement. Mais j'emporte dans ma tombe toute la haine que j'ai justement vouée au caïd et au cheik !" Calme durant la toilette, parle de sa famille, demande que ses vêtements soient rendus à ses frères, puis s'exclame : "Je suis content de mourir un vendredi, parce que c'est un jour de fête !" En quittant le marché, dit adieu au spahi de contrôle, puis remonte dans le fourgon qui le conduit au lieu de son exécution. Présence du contrôleur et du caïd. Aucun incident. | 19 février 1902 |
13 janvier 1903 | Oran | Charef ben Abdallah ben Mohamed et Balegh Mohammed ben Abdelmalek | 12 novembre 1902 | |||
25 août 1903 | Tizi-Ouzou | Hadj Saïd Belkacem ben Hadj Saïdi | PARRICIDE | 26 juin 1903 | ||
02 août 1904 | Oran | Esmi Bouhalouan Habib, Esmi Bouhalouan Mohamed et Boualem Abdelkader ben Mibani | Assassins d'une épicière. Leur complice Esmi Bouhalouan Abdelkader est grâcié. | 24 mai 1904 | ||
11 février 1905 | Samedi, 6h | Tunis | Abdallah ben Rezgui ben Abdallah | Tua dans les montagnes près de Sidi-Ayed un mineur italien pour lui voler 1300 francs. | La veille de son exécution, dépose auprès du procureur une plainte contre sa famille qui s'était déjà partagé ses biens sans même attendre la décision présidentielle. Réveillé à 5h30, croit à sa grâce. Informé du rejet de celle-ci au greffe : pâlit, puis se reprend, mais proteste et clame son innocence. Conduit place Bab-Saadoun : pendant le trajet long de vingt minutes environ, ne dit pas un mot. Foule très importante. Va à l'échafaud d'un pas ferme. | 25 novembre 1904 |
28 février 1905 | Mardi, 6h32 | Aïn-Temouchent | Zedjidi Bendida ould Abdelkader | 25 ans. Assassin de Désiré Harlot, vieil employé de ferme, à Turgot. | Très courageux. Foule importante. | 10 décembre 1904 |
30 mai 1906 | Mercredi, | Mostaganem | Boudali Mohamed ould Labib | Assassina deux Algériens le 31 juillet 1905 | Dormait, reste impassible devant la nouvelle. Discute avec l'imam. Perd ses forces devant la guillotine, place du Faubourg Tigditt, doit être soutenu par les aides. Environ 2000 spectateurs, dont beaucoup d'Algériens. | 09 mars 1906 |
27 juin 1906 | Mercredi, 4h07 | Bougie | Igoussimène Mohamed Amokran ben Saïd | 21 ans. Viole, égorge et vole une fillette avant de jeter son corps dans la rivière Soummam. | Réveillé à 3h55, dormait bien. Etonné, mais répond : "C'est Allah qui l'a voulu". Refuse le café, demande si son frère est venu à Bougie pour le voir. La réponse étant non, le condamné ne demande plus rien. Attaché dans la cour, se laisse faire. En voyant le couperet, léger frisson de surprise mais avance vers l'échafaud sans s'arrêter. Dernière exécution au Maghreb occupé avant 1909. | 04 avril 1906 |
28 juin 1909 | Bossuet | Nour Bouchta, Cheikh ould Cheikh et Mohamed ben Slimane | 36 ans, 31 ans et 29 ans, journaliers. Assassinèrent dans la forêt de Daya le 16 septembre 1906 l'inspecteur des forêts Dubois et le brigadier Barbier. Premier arrêt de la cour de Sidi-bel-Abbès cassé, rejugés à Alger. | Exécutés place de l'église. | 24 juin 1908, 12 décembre 1908 | |
04 août 1909 | Mercredi | Bouira | Cherigui Mohamed ben Mohamed | 20 ans. Assomme à coup de matraque puis égorge François Dupont, 20 ans, pour le voler, le 08 août 1908 à Bouira. Son complice Saïdi Ahmed est condamné à perpétuité. | Transféré la veille d'Alger à Bouira. | 04 avril 1909 |
07 août 1909 | Samedi, 4h42, 4h45 | Oran | Brahim Kerriche Larbi ben Mohamed et Ben Krich Kada ould Tayeb | 26 et 50 ans. Cousins. L'aîné voulait épouser la soeur de Brahim, une adolescente de 15 ans, qui refusa ce mariage. L'étranglèrent dans son sommeil le 08 août 1908, chargèrent le corps sur un mulet puis le cachèrent dans une grotte, avant de le couvrir de paille et d'y mettre le feu pour cacher le crime. Si Brahim avoue dès son arrestation, Ben Krich se dit innocent. | Réveillés à 4h. Ben Krich affirme son innocence, tandis que Brahim lui crie de prendre ses responsabilités. L'aîné est inquiet, le second indifférent. Trempent leurs lèvres dans un café qu'on leur sert. Pendant qu'on les attache, Ben Krich gémit : "Je suis innocent, je suis malheureux ! Je n'ai pas commis le crime dont mon cousin est seul à m'éccuser. Je le jure devant Dieu et les hommes, je n'ai rien fait. C'est le caïd qui a voulu me perdre ! Pourquoi vais-je mourir ?" L'imam lui répondant que c'est là la destinée de tout homme, il répète par trois fois : "Il n'y a de Dieu qu'Allah, et Mohammed est son prophète !" Quand on les mène vers le fourgon, Benkrich demande des nouvelles de son douar et de sa soeur, voulant savoir si elle est venue assister à sa mort. "Confie-toi à Dieu", répond l'imam. Conduits sur un terrain communal voisin du cimetière, à environ 500 mètres de la prison. Environ 5000 personnes présentes, dont beaucoup d'Algériens. Brahim descend le premier, pâle, impassible. Ben Krich, soutenu par les aides, regarde le couperet et semble vouloir parler quand on le bascule. Rentre la tête dans les épaules, vite maintenu en place. Corps non réclamés par les familles, inhumés au cimetière musulman. | 04 juin 1909 |
21 octobre 1909 | Yusuf | Meriah ben Zehouani Boubakeur | 22 ans, journalier. Assassina la veuve Durand à Yusuf dans la nuit du 30 au 31 octobre 1908 pour la voler. | Transféré la veille de l'exécution. Guillotine montée à quinze mètres de la prison, derrière le mur d'une maison formant angle. Conduit à l'échafaud dix minutes après le réveil : résiste en voyant la machine. | 06 juin 1909 | |
21 février 1910 | Lundi, | Guelma | Nekouch ben Amor | 12 novembre 1909 | ||
24 mai 1910 | Mardi, 4h27 | Alger | Juan "Figarette" Vidal | 20 ans, jardinier. N'ayant pu obtenir de travail à la ferme Coll, à Berkadem, près de Kouba, y assassina à coups de couteau trois personnes le 18 mai 1909 : Mme Slives, 86 ans, belle-mère de M.Coll, qu'il décapita quasiment, et ses deux fils, Joseph, 24 ans et Pierre, 14 ans. | Réveillé à 4h, ne comprend pas ce que dit le procureur : on doit traduire la sentence en espagnol. "C'est bon, puisqu'il le faut, je mourrai !" Puis s'énerve devant son avocat : "Tout le monde m'abandonne parce que je suis Espagnol ! La voilà, votre justice !" Puis demande si un autre condamné à mort, Amrouche, va être exécuté lui aussi. Discute avec l'aumônier, boit cul sec un verre de rhum et laisse les aides procéder à la toilette. Quand les portes s'ouvrent, des cris à mort retentissent un peu partout. Le condamné regarde le couperet, puis toise la foule avant d'être basculé. Corps livré à la faculté de médecine. NB : il s'agit selon toute vraisemblance de l'exécution à laquelle le père d'Albert Camus était allé assister. |
02 mars 1910 |
20 septembre 1910 | Mardi, 5h36, 5h37 | Oran | Kara Miloud ben Salah et Saïd Mohammed ben Moussa | Kara égorgea le 13 octobre 1909 au douar d'Ain Beida sa femme Halima bent Taieb, sa belle-mère Kheira bent Bouzian, et blessa grièvement la soeur de celle-ci, Yamina bent Zief. Mobile : Halima, lasse de sa violence, l'avait quitté pour se réfugier chez ses parentes. Saïd, 25 ans, journalier Marocain, tua deux jeune Marocains pour leur voler 75 francs. | Au réveil, pâlissent puis prient. Prient tout au long de la toilette, refusent toute boisson ou tabac. En grimpant dans le fourgon, Kara remarque : "On me tue pour bien peu de chose !" Guillotine dressée à un kilomètre de la prison, au village nègre. Cris de la foule poussés tout au long de l'exécution, qui ne cessent que quand la seconde tête est tombée. | 19 mai 1910, 20 mai 1910 |
11 octobre 1910 | Berrouaghia | Ben Saïd Mohamed ben Larbi | Tua son frère | 23 juin 1910 | ||
31 octobre 1910 | Lundi, 6h | Philippeville | Ben Abderrezag Chabani ben Amor | Assassinat et vol qualifié | Réveillé à 5h30 par le greffier et l'imam. Demande une tasse de café et une cigarette. Conduit place des Chameaux, ne prononce pas une seule parole. Foule très nombreuse, mais presque aucun Algérien. | 27 juillet 1910 |
14 janvier 1911 | Samedi, 7h06 | Orléansville | Ben Bali Larbi ben Kalifa | Le 19 février 1910, tua à coups de matraque son oncle Khelifa ben Hamadou, agriculteur à Rabelais, qui revenait du marché d'Orléansville avec 180 francs grâce à la vente de bestiaux. Enterra le corps nu, qui ne fut retrouvé que deux mois plus tard. | Machine dressée place Victor-Hugo. Au réveil, pâlit affreusement, manque défaillir. Refuse la cigarette et le café. Remercie son avocat et lui dit "Je suis un bon musulman, ancien Taleb, et je mourrai courageusement." Grande foule car jour de marché. Violent mouvement de recul face à la machine, mais le condamné se reprend... quelques instants : alors qu'on le plaque à l'horizontale, se révolte et mord de toutes ses forces le bois de la lunette pour empêcher les exécuteurs de le placer correctement sous le couperet. Il faut deux minutes aux aides pour le maîtriser et enfin le positionner. Un tirailleur, bouleversé par la scène, s'évanouit quelques secondes plus tard. | 15 novembre 1910 |
08 septembre 1911 | Bône | Mesrough Tahar ben Abdallah | Tua deux colporteurs juifs en décembre 1910 | 10 juin 1911 | ||
05 février 1912 | Batna | Boukhalfa Ahmed M'Barek | 23 ans, tua une jeune bergère. | 12 décembre 1911 | ||
11 avril 1912 | Jeudi, 5h10 | Mascara | Bouadi Abd el Kader | Membre de la bande Labane. Commit un crime au Poirier, près de Nazereg, le 11 mai 1910. | Réveillé à 4h45. Angoissé, dit : "Ca va ! J'ai tué... tant pis !" Demande à voir son père, ce qui est impossible au vu de l'heure. "Je ne demande plus qu'une chose : c'est qu'on ne me fasse pas trop souffrir." Serre la main à deux compagnons de détention, refuse café et cigarettes, et répète la chahada pendant la toilette. Mouvement habituel de recul devant la bascule. Ses complices Chibani, Lot, Labane et Khada, eux aussi condamnés à mort, mais par le tribunal militaire, sont fusillés le lendemain, 12 avril, à Oran. | 16 décembre 1911 |
30 mai 1912 | Jeudi | Saïda | Mohamed ben Moussa | Tua une Européenne et son enfant. | Prie avec l'imam durant la toilette. Va à la guillotine avec indifférence. Foule nombreuse. | 23 mars 1912 |
25 juillet 1912 | Jeudi, 4h20 | Bougie | Mazouzi Abdallah ben Saïd | Assassine le 26 août 1911 Drouiche Mohamed Saïd, adjoint du douar Tararist. | Réveillé à 4h, pleure un peu. Passe une gandoura, et durant la toilette, affirme son innocence. Se laisse conduire à l'échafaud sans rien dire. | 31 mai 1912 |
26 août 1912 | Lundi | Remchi-Montagnac | Zenan Bachir Ould si Abdelkader | Meurtrier d'un gendarme | Peu de gens présents. | 08 juillet 1912 |
09 septembre 1912 | Lundi | Khenchela | Maamar Bouziane | Bandit notoire. Assassina dans la nuit du 24 au 25 juin 1911 le meunier Monterastelli aux alentours de Khenchala. Ammar Meddour, son complice, est grâcié. | Grande foule | 22 juin 1912 |
26 octobre 1912 | Tunis | Chedli ben Amor El Guettari et Marroubi ben Ali El Khadraoui Djardjar |
Affaire du Djellaz : en septembre 1911, la municipalité de Tunis lance une procédure d'achat du cimetière du Djellaz, le plus grand cimetière de la ville. Aussitôt, des protestations s'élèvent qui conduisent la ville à interrompre son projet, mais cette décision n'est relayée par aucun organisme officiel, pas même par la presse. Ce manque de communication conduit à une manifestation les 7 et 8 novembre 1911 à l'entrée du cimetière, au cours de laquelle les participants trouvent le domaine barricadé et interdit d'accès par des forces de sécurité. La violence éclate, les policiers sont lapidés par la foule, l'armée intervient, et la mort d'un enfant abattu par un riverain italien conduit les Tunisiens à attaquer la communauté italienne, entraînant de nombreuses victimes. 74 personnes sont inculpées : dix-huit d'entre elles sont condamnées à des peines de travaux forcés. Leurs complices Mohamed ben Ali Chedli, Mohamed ben Hadj Abdallah El Gharti, Abdallah ben Mohamed Ouali, Mohamed ben Abdallah ben Amor El Gabri et Milani ben Ali ben Fattallah, eux aussi condamnés à mort, sont grâciés. | 30 juin 1912 | ||
07 mai 1913 | Mercredi, 4h25 | Alger | Pédro Galéra | PARRICIDE, 20 ans. Le 31 mars 1912, tua ses parents pour les voler puis jeta les corps dans une mare. Crime accompli avec la complicité de trois Algériens, Kemel Belkheir ben Ladjal, Benhammad M'hammed ben Ameur et Lazib Djilali ben Tahar, tous condamnés à mort et grâciés. | Entend dans la nuit les clameurs de la foule, qu'un gardien attribue à une grève de tramways... Réveillé à 4h15, dormait bien. Se met à trembler en apprenant la nouvelle, puis se reprend. Discute avec l'aumônier Carrel durant la toilette, prend un verre de rhum et une cigarette, puis s'entretient avec Me Roger, son avocat. Revêtu de la tenue parricide, alors qu'il quitte la prison, dit : "Je veux les voir ! Je veux les voir !", parlant de ses complices grâciés. Lecture de l'arrêt devant la bascule, et poussé très rapidement sur la machine. 5000 spectateurs environ. | 02 mars 1913 |
28 octobre 1913 | Tlemcen | Azizi Abdelkader ould Djelloul | 19 juillet 1913 | |||
13 novembre 1913 | Lafayette | Mekour Amor ben Djema | 24 juillet 1913 | |||
23 janvier 1914 | Sétif | Abdallah Ferathia ben Savu | Tua sa femme, sa belle-mère et ses deux belle-soeurs | 25 novembre 1913 | ||
29 janvier 1914 | Tizi-Ouzou | Oumghez Ali ben Saïd | 27 novembre 1913 | |||
03 septembre 1914 | Tiaret | Ould Chaban Touddert Messaoud | 11 juillet 1914 | |||
11 septembre 1914 | Blidah | Mohamed Chachoua | 11 juillet 1914 | |||
23 janvier 1915 | Oudja | Mohammed ben Abderrahmane | 22 juillet 1915 | |||
26 juillet 1915 | Mascara | Mokedem ben Dehou et Hattab el Abdelkader | 28 mai 1915 | |||
24 août 1915 | Mardi, 5h45 | Tunis | Jean-Marie-Théophile Durand | 26 ans, ancien facteur à Paris ayant détourné 10.000 francs, errant en Europe, puis au Maghreb. Tua pour le voler le 09 mai 1914 M.Batt, consul de Norvège à Tunis, à bord du train Bizerte-Tunis. | Exécuté à l'entrée de la prison. | 15 mai 1915 |
04 décembre 1916 | Oudja | Ahmed ben Abdelkader Mektit | 15 mai 1916 | |||
31 mars 1917 | Bône | Zenoun Zidan ben Rabah | Assassinat, tentative d'assassinat et vols à Boudaroua le 23 novembre 1915. Son complice Hemdi Boularas ben Salah, condamné à mort, est grâcié. | 20 décembre 1916 | ||
juin 1917 | Bône | Mecib Amara ben Ramdane | 28 mars 1917 | |||
04 août 1917 | Tlemcen | Bouzian Ould Hadjazi | Ses complices, Chikh Ould Labib et Abderrahman Ould Boudjema, sont grâciés. | 12 juin 1917 | ||
11 août 1917 | Alger | Mebarki Medani | 13 juin 1917 | |||
01 octobre 1917 | Tlemcen | Bouhaf Boumedine | Son complice, Abdelkader Loudjdi, est grâcié. | 19 juillet 1917 | ||
13 novembre 1917 | Mardi | Orléansville | Zeghbib "Bouarâara" Laïdi ben Ali et Mat Messaoud ben Abdallah | Assassins des époux Taboni et du gendarme Quillery. Boussekta Salah ben Saïd et Boussouat Zidan ben Saïd sont grâciés. | 11 août 1917 | |
08 août 1918 | Alger | Kerredine ben Djemdi et Mohamed ben Amar | Assasins d'un Européen pour le voler. | 28 mai 1918 | ||
août 1918 | Mascara | Mohamed ben Hadj Ahmed | 06 juin 1918 | |||
08 octobre 1918 | Tlemcen | Boubekeur Mohamed Ould Mohamed | 28 juin 1918 | |||
29 juillet 1919 | Batna | Ayadi bou Djema ben Saad et Saïd Mohamed ben Ahmed | Assassinèrent le 17 mars 1918 un couple de commerçants du village nègre pour les voler. | 09 avril 1919 | ||
26 août 1919 | Batna | Boulemzab Ali ben Amor | Tua, avec quatre complices, le garde forestier Alexandre Lèbre le 03 janvier 1919. Tous les cinq furent condamnés à mort. | 10 avril 1919 | ||
24 septembre 1919 | Alger | Aonino Ihman et Assoul Mohammed | Commirent un double assassinat | 27 mai 1919 | ||
avril 1920 | Casablanca | Mohamed ben Mohamed ben Abdelkader | 03 novembre 1919 | |||
24 avril 1920 | Alger | Joseph Valespir et François Arreza | Assassins de M.Cahot, bijoutier à Alger. | 27 décembre 1919 | ||
22 août 1920 | Rabat | Kacem ben Mohamed et Lhassen ben Driss | 14 mai 1920 | |||
09 octobre 1920 | Sidi-bel-Abbès | Mohamed "Ramdane" Ould Mohamed | 04 juin 1920 | |||
23 octobre 1920 | Batna | Soukri Belkacem ben Abdelkader et Koraichi ben Saïd | Assassin du boulanger Lannier, mutilé de guerre, à El-Outaya le 02 mai 1919. Leur complice Amar ben Mohamed est grâcié. Un quatrième homme, Saddouk ben Ahmed, meurt en prison. | 20 mars 1920 | ||
22 janvier 1921 | Oran | Belhadria Bleha Ould Slimane et Rachedi Ahmed ben Mohamed | Anciens tirailleurs, tuèrent près de Marnia Andrès Lopez, 74 ans, pour le voler. Condamnés par un conseil de guerre. | 23 juillet 1920 | ||
13 mars 1921 | Casablanca? | Ali-Hakim ben Mohamed | Assassin de Mr Quinet | |||
09 avril 1921 | Sétif | Loucief Saïd ben Lakdar et Ben Touati Mohamed Seghir | Assassinent le frère de Loucief. | 26 novembre 1920 | ||
12 avril 1921 | Relizane | Saoud Kadda Ould Abdelkader | Derviche. Blessa le 29 avril 1920 la soeur Sainte-Laurence d'un coup de couteau dans le ventre sur la place de l'église de Relizane. La religieuse mourut deux jours après, non sans avoir subi une laparotomie. Seddouk expliqua ainsi son geste : "Dieu l'avait voulu." | 22 décembre 1920 | ||
15 juillet 1921 | Tlemcen | Ben Aïssa ben Amar | 17 mars 1921 | |||
13 octobre 1921 | Philippeville | Cheurfa Akli ben Abdallah et Oumert Amhed ben Mohamed | Attaquèrent la ferme Gatt, tuant Mme Gatt et deux de ses enfants, laissant le troisième pour mort. N'avouèrent jamais. | 21 juin 1921 | ||
07 novembre 1921 | Oran | Feradj Mohammed Ould Miloud | Tua M.Guestas, son compagnon de chasse | 22 juillet 1921 | ||
14 février 1922 | Batna | Habès Messaoud ben Ahmed et Allag Salah ben Mohamed | 25 octobre 1921 et 27 octobre 1921 | |||
15 février 1922 | Fériana (Tunisie) | Ali ben Ali Toumi et Sadok ben Mohamed el Hami | 29 octobre 1921 | |||
mars 1922 | Casablanca | Ali ben Brahim ben Mohamed | 15 novembre 1921 | |||
31 mars 1922 | Bône | Khelifi Hamadi ben Saad | 01 décembre 1921 | |||
11 avril 1922 | Azazga | Saïd Ali ben Amar et Addad Mohamed ben Ali | Assassinèrent en octobre 1921 Mlle Gaudard, institutrice à Azazga. Leur complice Saddedine Mohamed ben Essaïd est grâcié. | 09 décembre 1921 | ||
05 juin 1922 | Sétif | Djehiche Aïssa ben Rabah et Ben Saïd Mohamed ben Hadj | Récidivistes, condamnés deux fois à mort, une fois à perpétuité, et trois fois à des peines allant de dix à vingt ans de travaux forcés. Auteurs de 17(!) meurtres et de nombreux vols. | 26 et 27 octobre 1921 | ||
09 juin 1922 | Tiaret | El Habib ben Mohammed | 63 ans, Marocain. Egorgea un jeune Algérien pour lui voler 7 francs 50 de marchandises. | 25 février 1922 | ||
14 octobre 1922 | Mascara | Serir Hadj Djilali | 15 juin 1922 | |||
18 octobre 1922 | Bougie | Iferson Rabia ben Areski | 24 ans. Condamné trois fois (!) à mort pour assassinats et vols. | 08 février 1922, 27 juin 1922 | ||
19 octobre 1922 | Sétif | Alzaoui Makdar Salah et Belbouaidi Bouhid | Assassinèrent le 14 décembre 1921 Mme Rolla pour la voler près de Sétif. | 18 juillet 1922 | ||
21 octobre 1922 | Bône | Abaïdia Mohamed ben Labidi et Aïssa ben Ahmed | Le 24 avril 1921, Abaïdia tua dans la gare d'Oued-Frarah le brigadier de la voie Françès. Son complice, Bedri Amara ben Bedrani, est grâcié. Aïssa tua le 23 janvier 1922 le colon Paul Hierling, dont il était le serviteur. | 02 juin 1922 et 11 juillet 1922 | ||
10 mars 1923 | Tlemcen | Abdelkader ben Mohamed | Au procureur qui lui demandait ses dernières volontés, le condamné répond : "Un Impérial Anis !" (L'Echo de Bougie, 18 mars 1923) | 20 novembre 1922 | ||
05 avril 1923 | Dellys | Bacha Mahmoud ben Ali et Ouachem Bachir ben Chérif | 28 novembre 1922 | |||
08 mai 1923 | Sétif | Abdallah ben Mohamed Nebili | 23 février 1923 | |||
29 mai 1923 | Tunis | Messaoud ben Laïfa ben Mansour et Ali ben Hamouda ben Hellal | Leurs complices Mohamed ben Khalifa et Ahmed "Boutiba" ben Brahim sont grâciés. Condamnés en première instance à Sousse, arrêt cassé, rejugés à Tunis. | 28 avril 1922, 10 novembre 1922 | ||
27 juin 1923 | Er Rahel | Amar Ould Abdelkader Bellouati, Mohamed ould Ameur Bellouati, Bouahous ould Benchada Sebié, Khenfousia Lakdar ould Slimane Djilali | Assassinat, vols qualifiés, incendie. | 14 mars 1923 | ||
01 août 1923 | Duvivier | Ammar ben Ali Zenk | Assassin de M.Blazi. | 16 février 1923 (Guelma), 02 mars 1923 (Bône) | ||
02 octobre 1923 | Alger | Saadar Rezgui | Assassinat. | 20 juin 1923 | ||
05 octobre 1923 | Sidi-Merouane | Bousaoui Rabah ben Ali et Boukesab Mohamed ben Aïssa | 08 décembre 1922 | |||
06 octobre 1923 | Rabat | Sellem ben Driss | 28 mai 1923 | |||
25 octobre 1923 | Orléansville | Abdelkader Benziane ben Abdelkader et Benarara ben Yahia ben Adda | Bandits dans la région de Mostaganem, puis de Ténès. Arrêtés suite au braquage de la diligence de Ténès à Cherchell. Condamnés d'abord à Orléansville, puis à Mostaganem. Exécutés place du Palais de Justice. | 14 mars 1923, 13 juin 1923 | ||
29 mars 1924 | Menerville | Ahmed ben Mohamed Babassi | PARRICIDE | 09 novembre 1923 | ||
07 avril 1924 | Rabat | Abderrahman ben Larbi | FUSILLÉ | 27 novembre 1923 | ||
05 juillet 1924 | Tizi-Ouzou | Hafsaoui Hamoud ben Ali | 12 mars 1924, 17 mars 1924 | |||
10 juillet 1924 | Rabat | Layachi ben Abbès ben Fejgoun | 01 mars 1924 | |||
14 août 1924 | Casablanca | Saïd ou Jabeur | Assassinat et vol | 21 mai 1924 | ||
18 août 1924 | Tizi-Ouzou | Hour Mohammed Saïd ben Ali | 10 juin 1924 | |||
28 octobre 1924 | Alger | Mohamed Belkadi ben Ali | Assassinat et vol qualifié | 12 juillet 1924 | ||
19 mars 1925 | Jemmapes | Ahmed ben Ohmane Boucetta et Mohamed Bendjeddou | 01 décembre 1924 | |||
27 octobre 1925 | Tizi-Ouzou | Freik Ramdan ben Ali et Akli ben Saïd Kebdi | Freik, PARRICIDE. Akli assassin. | 17 juin 1925 et 12 juin 1925 | ||
13 février 1926 | Maillot | Zekrir Iddir ben Mohamed | 21 novembre 1925 | |||
23 mars 1926 | Alger | Djellali Dahmane ben Chabachi et Hamouri Dif ben Ali | 23 novembre 1925 | |||
25 mars 1926 | Tiaret | Faudel Mohamed ben Mostefa | 16 décembre 1925 | |||
27 avril 1926 | Tunis | Sadok ben Mohamed ben Amar ben Boubaker | 03 novembre 1925 | |||
14 août 1926 | Tizi-Ouzou | Amrouche Amar ben Saïd | Abattit de deux coups de revolver un agent de police qui venait l'arrêter. | 26 mars 1926 | ||
16 décembre 1926 | Aïn-Leuh | Amor ben Haddou ben Amor | 20 juillet 1926 | |||
17 février 1927 | Jeudi, 6h21 | Bougie | Taghbalout Mohand ben Smaïl | 30 ans, tueur à gages. Abat de deux coups de fusil, près de la gare d'El-Kseur le 21 décembre 1925, Bouiche Youcef ben Amar, 45 ans. Cette affaire serait son sixième meurtre. | Réveillé à 6h10, dormait bien. Blêmit, puis répond : "Pourquoi me demander de mourir avec courage ? Je n'ai rien fait, je suis un Kabyle de vieille souche, et je n'ai pas peur." A l'interprète, dit "Tu périras, les autres aussi. Je meurs avant vous, c'est tout. Ce ne sont pas les Français qui me tuent, c'est Dieu qui l'a voulu ainsi !" Refuse café et cigarette, demande de l'eau, et lègue son burnous à un co-détenu. Pendant la toilette, dit : "Je suis un Kabyle digne, je n'ai pas peur. Je ne suis pas comme tant d'autres, ce n'est pas la peine de m'attacher, j'irai bien tout seul." Soulevé du tabouret, dit à l'imam et à l'interprète en français : "Donnez le bonjour à tous." Le répète alors qu'on lui passe la tête dans la lunette. Environ 1500 personnes présentes. | 23 novembre 1926 |
05 mai 1927 | Kheratha | Semaoun ben Haïd ben Mohamed | 23 février 1927 | |||
03 juin 1928 | Hussen-Dey | Un condamné | ||||
21 avril 1928 | Casablanca | Daoud ben Daoud m'Hamed | 22 novembre 1927 | |||
23 juin 1928 | Chanzy | Toumi Mohamed ben Ahmed | 13 mars 1928 | |||
23 août 1928 | Casablanca (Maroc) | Moktar Ben Hadj Lahoussine ben Amoar et Boudjemaa ben Ali ben Salah | Assassins de la famille Courcoux. Première venue de la guillotine au Maroc ? | 19 avril 1928 et 17 avril 1928 | ||
12 mars 1929 | Bordj Bou Arreridj | Khalafi Mohamed ben Amar | Son complice Khalafi Khelifa ben Amar meurt en prison. | 16 novembre 1928 | ||
20 avril 1929 | Rabat | Khalifa ben Mohamed Laïbi et Larbi ben Mohamed ben Cherkaoui | 05 décembre 1928 | |||
09 juillet 1929 | Alger | Chérifi Mohamed ben Kaci | 19 février 1929 | |||
22 août 1929 | Alger | Azouzi Ameur ben Azzouz et Azouzi Saïd ben Slimane | 20 mars 1929 | |||
11 septembre 1929 | Alger | Mahmoudi Rabah | Blesse mortellement le 16 mai 1927 au lieu-dit "Les Eucalyptus", près de Maison-Carrée, Cherfi Mohamed ben Saïd, d'un coup de revolver et plusieurs coups de matraque, pour lui voler 5.500 francs. Ses deux complices, condamnés à mort, bénéficient d'une grâce présidentielle. | 18 mai 1929 | ||
08 mars 1930 | Tunis | Hassen ben Ali ben Salah Benzerti | 06 juillet 1929 | |||
14 août 1930 | Alger | Bourias Mohamed Areski | Quintuple meurtrier : à Bablil, le 28 octobre 1926, décide de se venger de son propre frère Chérif, qui avait porté plainte contre lui pour avoir frappé son épouse. L'abat d'un coup de fusil, blesse le garde-champêtre qui lui ordonnait de se rendre et tue au passage une fillette Sider Zineb ben Ahmed, 2 ans, alors dans les bras de sa mère, laquelle est blessée au bras, puis abat deux passants et une femme. | 25 mars 1930 | ||
31 décembre 1930 | Alger | Abdul Abdouni Ahmed | Bourhala Mohamed, son complice, est grâcié. | 14 mai 1930 | ||
14 octobre 1931 | Alger | Farhi Ali ben Abdelkader et Derrouazi Fjelloui ben Mohammed | Tuèrent Mme Cerda pour la voler le 30 mars 1930 | 23 mai 1931 | ||
27 février 1932 | Sétif | Louil Aïssa ben Ahmed | 07 novembre 1931 | |||
06 avril 1932 | Miliana | Belhouari Mohamed ben Daoud | 15 décembre 1931 | |||
07 avril 1932 | Orléansville | Bhaloul Ahmed ben Belkacem | 24 novembre 1931 | |||
23 juin 1932 | Bordj Bou Arreridj | Mekhloufi Saad ben Makhlouf | Son complice Mekhloufi Aïssa ben Makhlouf est grâcié. | 25 février 1932 | ||
01 août 1932 | Bône | Teffahi Mohamed ben Chéris | 29 février 1932 | |||
16 septembre 1932 | Constantine | Aoun Abdallah ben Mouloud | 04 juillet 1932 | |||
10 décembre 1932 | Marrakech | Mohamed ben Ahmed ben Lhacen | 30 janvier 1932 | |||
08 mars 1933 | Blida | Boukhelif Ahmed ben Saïd | 16 août 1931 | |||
02 mai 1933 | Tizi-Ouzou | Maradji Amar ben Ahmed | 13 janvier 1933 | |||
06 juillet 1933 | Jeudi, 3h50 | Bougie | Bachioua Mohammed | 46 ans. Abat d'un coup de revolver, entre les douars Tarariat et Draa El-Caïd, Mouloud Khiar pour lui voler son portefeuille, contenant 45 francs, le 19 mars 1932. | Au réveil, assez calme, demande pourquoi on ne l'a pas prévenu plus tôt afin qu'il en informe son épouse et leurs quatre enfants. Refuse d'être enterré dans son douar et demande que ses vêtements civils soient rendus à son frère et ses enfants. Refuse café, rhum et cigarette. Toilette rapide et sans histoire à quelques mètres du portail. Pâlit terriblement devant la machine, rapidement basculé. | 21 février 1933 |
17 mai 1934 | Tizi-Ouzou | Dahlab Saïd ben Lakdar | 23 décembre 1933 | |||
17 août 1934 | Vendredi, 4h40 | Bougie | Bougaci Mohamed ben Belkacem | PARRICIDE. 31 ans, maçon. Abat à coups de fusil à Djidjelli, le 22 juin 1933, sa belle-mère, son père, son épouse et le fils de sa belle-mère. | Réveillé à 4h31, dormait bien. Se montre digne. Refuse cigarette, café et eau. Revêtu de la tenue des PARRICIDE.s. Accompagné jusqu'à la bascule par un imam. Lecture de la sentence en français, puis en arabe. Pendant ce temps, psalmodie la chahada. Quand on lui retire le voile et qu'il voit la machine, pâlit et demande à boire. "Je veux boire. Pourquoi on ne me donne pas à boire ?" Poussé immédiatement sur la bascule. | 02 juin 1934 |
09 février 1935 | Casablanca | Mohamed ben Bouchari | 08 novembre 1934 | |||
18 octobre 1935 | Vendredi, 5h40 | Bougie | Ouali Ali ben Messaoud | 37 ans, commerçant. Etrangle avec une cordelette sa maîtresse, Fatma Moussaoui, 38 ans, vole ses bijoux et jette son corps dans un puits au Fort-Clauzel dans la nuit du 26 au 27 novembre 1934. | Réveillé à 5h30, dormait bien. Se résigne, recommande ses deux enfants au Cadi, accepte une tasse de café et tire quelques bouffées de cigarette avant de la rejeter. Répète les versets du Coran. Durant la toilette, s'excuse auprès des autorités de tout le dérangement qu'il provoque. Psalmodie des prières jusque devant l'échafaud, et sur la bascule, demande pardon à Dieu et à la Société. | 27 juillet 1935 |
11 juin 1936 | Oran | Abdelkader ben Adou | 20 février 1936 | |||
01 mars 1937 | Lundi, 5h40 | Bône | Hamza Salah ben Mohamed | En 1935, en compagnie de sa maîtresse, assassinent une Algérienne pour lui voler ses bijoux. Sa complice, condamnée à mort est grâciée. | 03 décembre 1936 | |
22 mai 1937 | Sidi-Bel-Abbès | Boudah Mohammed ben Abdallah | 01 décembre 1936 | |||
27 octobre 1937 | Mascara | Abdelkader Khiter | 1937 | |||
03 juin 1938 | Oran | Ahmed ben Mohamed et Hassan ben Mohamed | 09 mars 1938 | |||
27 août 1938 | Sétif | Belkireche Belkacem | Assassina son neveu | 06 juillet 1938 | ||
24 septembre 1938 | Alger | Ahmad Hamour ben Amar | Assassin d'un Algérien à Tablat le 20 janvier 1937. | 08 juillet 1938 | ||
29 décembre 1938 | Oran | Aaron Zaoui, Fahar Mohamed et Nour Tahar | 28 juin 1938, 03 juin 1938 | |||
18 mars 1939 | Oran | Abdelkader Bouledja | 09 décembre 1938 | |||
18 avril 1939 | Bougie | Saïd Uzi Ougdal | 09 février 1939 | |||
05 juin 1939 | Batna | Berkane Bouaziz | Meurtrier du garde forestier Don Poli | 04 mars 1939 | ||
08 juin 1939 | Philippeville | Bouzid Belkacem | Assassina l'un de ses cousins. | Dernière exécution publique en Algérie. | 24 février 1939 | |
19 août 1939 | Philippeville | Rahmani Zihana ben Ahmed | PARRICIDE. | Première exécution privée en Algérie. | 09 juin 1939 | |
22 août 1939 | Sousse (Tunisie) | Mohamed ben Salah ben Milani El Gharbi, Ben Kassem ben Ali Djaffel Trabalsi, Abderrahman ben Hassim ben Mohamed ben Chaouch et El Hadi ben Hassim ben Mohamed ben Chaouch | 26 avril 1939, 7 mai 1939 | |||
06 mai 1941 | Orléansville | Eugène Cavert | Cheminot, récemment renvoyé, déboulonna un aiguillage de la voie ferrée Alger-Oran en avril 1938, provoquant le déraillement de l'express, causant six morts et une quinzaine de blessés. | 14 juin 1940 | ||
24 mai 1941 | Bougie | Malek Mohamed Saïd ben Mohamed | Assassinat | 16 décembre 1940 | ||
13 août 1941 | Bougie | Amar ben Amar Mihoubi | Assassinats. | 17 mars 1941 | ||
mars 1942 | Sétif | Kouane Abdallah ben Daoud | Assassinat. | 12 novembre 1941 | ||
avril 1942 | Tizi-Ouzou | Mimoun ben Mohamed | Viol et meurtre. Condamné à Blida, arrêt cassé. | 29 mai 1941, 22 novembre 1941 | ||
mai 1942 | Bougie | Salh ben Mostefa Bouaroudj | PARRICIDE | 19 décembre 1941 | ||
24 mai 1943 | Sidi-Bel-Abbès | Un indigène | ||||
04 novembre 1943 | Mascara | Chafi Mohamed Ould Miloud | Viol et meurtre le 15 avril 1941 | 26 mars 1943 | ||
05 novembre 1943 | Tiaret | Bartache Mohamed Ould Miloud | Assassinat et vol qualifié le 24 août 1941 | mai 1943 | ||
novembre 1943 | Alger | |||||
21 novembre 1944 | Oran | Brahimi "Kouider Ould Drabil" Saïd | Satyre assassin de deux fillettes, les fillettes du chef de gare d'Aïm el Arbag, à Souk-el-Arba. | Dernière exécution d'Henri Roch. | 24 juillet 1942 | |
27 décembre 1944 | Constantine | Kabouche Abdelkader | 01 juin 1944 | |||
25 janvier 1945 | Casablanca | Ben Abdesslem | 1944 | |||
03 mars 1945 | Alger | Zouani Ahmed ben Allal | Assassinat et vol qualifié | 06 novembre 1944 | ||
mars 1945 | Batna | Maachi ben Hachemi ben Larbi | PARRICIDE | 18 novembre 1944 | ||
26 avril 1945 | Alger | Ahmed Kharzi | PARRICIDE. | 15 novembre 1944 | ||
après juillet 1945 | Alger | Seghiri Makhlouf ben Amar et Khledj Moussa ben Abdallah | Assassinats | 07 mars 1945 | ||
1945 | Alger | Arezki Outouguemi, Bentra Belkacem et Boukhazza | ||||
février 1946 | Tunis | Ali ben Mohamed ben Arbani et Ali ben Laroussi | 17 novembre 1945 | |||
après le 19 août 1946 | Tunis ? Bône ? | Djizoune Hamidou ben Louafi | 21 mars 1946 | |||
après le 12 décembre 1946 | Rabat | Ahmed ben m'Hamed ben Aïssa | 21 mai 1946 | |||
1946 | ||||||
1946 | ||||||
1946 | ||||||
14 janvier 1947 | Constantine | Ramani Mohamed ben Ameur | Le 22 janvier 1941, entra chez Antoine Perez, 81 ans, à Fontaine-Fraîche, l'égorgea avec des ciseaux et vola l'argent et des vêtements. Déja condamné à Alger, arrêt cassé. | 26 juillet 1946 | ||
02 juillet 1947 | Batna | Benssaoud Zayeb | Assassinat d'un gardien de prison | novembre 1946 | ||
juillet 1947 | Sétif | Hamani Mhamed ben Abdallah | Assassinat d'un enfant et vol | 21 février 1947 | ||
08 juillet 1947 | Blida | Hamsi Mohamed | PARRICIDE, Triple meurtre : son père, sa marâtre, sa demi-soeur. | |||
juillet 1947 | Batna | Un indigène | ||||
16 septembre 1947 | Alger | Ben Mimoun Youcef ben Mohamed ould Ramdane | 06 décembre 1945 | |||
20 septembre 1947 | Batna | Mohamed Hebbas ben Mohamed | 11 mars 1947 | |||
après le 22 octobre 1947 | Casablanca | Mohamed Ayadi | 03 mai 1947 | |||
18 novembre 1947 | Alger | Sliman Bellouniès | Vol à main armée et assassinat d'un chauffeur | |||
27 janvier 1948 | Batna | Gondjil Belkacem ben Belkhaci | 04 juillet 1947 | |||
03 avril 1948 | Alger | Makhed Mohamed ben Brahim | Assassin du brigadier Cazeau | 1947 | ||
10 avril 1948 | Bel-Abbès | Madeleine Maxence Le Veller, épouse Mouton | Femme d'un gendarme, empoisonna 11 personnes. | Dernière (et unique) femme guillotinée en Algérie. | 15 novembre 1947 | |
17 juin 1948 | Alger | Ameziane Areski Guerif ben Mohamed | Assassinat et vol | 20 janvier 1948 | ||
26 juin 1948 | Guelma | Aouïcha Abdallah ben Salah et Aber Naceur ben Mohammed | Assassinat et vol | 1947 et 12 novembre 1947 | ||
01 juillet 1948 | Alger | Belkacir Abdelkader | Assassinat | 22 janvier 1948 | ||
14 août 1948 | Tunis | Abdallah ben Mohamed ben Mabrouk, Abderhamman ben Salah ben Smida, Braïk ben Abbech ben Mohamed, Mben ben Djeddidi ben Mouza | Assassinat et vol qualifié. Mabrouk condamné par les assises de Bizerte et les autres par le tribunal de Tunis. | 21 novembre 1947 et 16 février 1948 | ||
10 novembre 1948 | Sétif | Achouri ben Embarek ben Messaoud | Assassinat et vol qualifié | 25 mai 1948 | ||
23 novembre 1948 | Sfax (Tunisie) | Mohammed ben Amor ben Brahim el Fardi | Assassinat et vol qualifié | 05 mai 1948 | ||
27 novembre 1948 | Bône | Loudjani Larbi ben Rabah | Assassinat et vol qualifié. | Note de Mr Meyssonnier : "Surnommé le gueulard : devant la bascule, n'a pas cessé de crier" | 25 mai 1948 | |
16 avril 1949 | Constantine | Ali ben Amor et Mohammed ben Amor | Frères. Assassinat et vol. | |||
14 mai 1949 | Sétif | Boubekeur Saïd ben Lakdar | Assassin d'un jeune berger | 29 novembre 1948 | ||
07 février 1950 | Sousse (Tunisie) | Un Tunisien | Double assassinat de personnes âgées | |||
01 mars 1950 | Alger | Mohamed Gamouche | Assassinat crapuleux | 29 octobre 1949 | ||
27 avril 1951 | Constantine | Chérif Fortas ben Lakdar | 02 décembre 1950 | |||
22 janvier 1952 | Alger | Mansour ben Mohamed Belkarouil | Assassin d'un patron de bar | 10 juillet 1951 | ||
03 avril 1952 | Tunis | Mohamed ben Alouane ben Ali Dzouari et Souiki Abdelaziz ben Amar ben Ahmed | Petits malfrats, abusèrent de la bonté du gardien Cornu qui cherchait à les réinsérer et le volèrent. Après avoir passé la fin de leur peine au cachot, égorgèrent l'épouse du gardien. | Juste avant l'exécution, un accident cassa la lunette supérieure. Les condamnés furent décapités sans lunette. | 08 novembre 1951 | |
09 avril 1952 | Batna | Moussa Bouzidi ben Abdella | Trois assassinats. Tenta de tuer les policiers venus l'arrêter. | 22 novembre 1951 | ||
30 avril 1952 | Tizi-Ouzou | Amar ben Mohamed Kelfaoui | Assassin d'un chauffeur de taxi | 29 novembre 1951 | ||
17 juillet 1952 | Sétif | Ahmed Yahi ben Turki | PARRICIDE. | 29 janvier 1952 | ||
23 octobre 1952 | Tizi-Ouzou | Ioudaren Ali ben Saïd | Sept assassinats | 06 mars 1952 | ||
17 novembre 1953 | Sousse (Tunisie) | Taïeb ben Amor ben Ahmed el Saïssi | Tua un couple de vieillards | 25 avril 1953 | ||
11 février 1954 | Oran | Amar Dekhini | Tua son frère, ainsi qu'un gendarme | 21 juillet 1953 | ||
28 avril 1954 | Sfax | Mohamed ben Younes, Mohamed ben Hamed, Salah ben Mohamed | Attaque d'un train | 29 juillet 1953 | ||
05 janvier 1955 | Alger | Boudjema ben Abdallah | Marocain, ouvrier agricole. Tue à Rouiba ses patrons, M. et Mme Vives, leurs neveux (11 et 10 ans), et les deux bergers de la ferme. Son frère cadet et complice, Abdelkader ben Abdallah, condamné à mort également, fut gracié. | 22 mai 1954 | ||
14 juin 1955 | Sousse (Tunisie) | Mohamed ben M'Hamed Hassi Ben El Behi | Meurtrier du curé de Kairouan | 30 novembre 1954 | ||
04 août 1955 | Blida | Ladjalli Benhada | Assassina son neveu de 11 ans | |||
19 juin 1956 | Alger | Ahmed Zahane et Adbelkader Ferradj | Première exécution des "terroristes" du FLN | |||
03 juillet 1956 | Oran | Laïb ben Mohammed | Terroriste. Attentat à la grenade devant un cinéma : 4 morts, 20 blessés. | |||
07 août 1956 | Constantine | Mahmed Belkhaïria | Terroriste. Déserteur, lança des grenades dans des établissements publics : une femme tuée, 13 blessés. | |||
09 août 1956 | Alger | Mohamed Tifrouine | Terroriste. Tua le gendarme Roch d'un coup de douk-douk dans la tête et vola son arme. | |||
04 décembre 1956 | Oran | Abdelkader Boumelik | Terroriste. Assassinat et tentatives d'assassinat. | |||
13 décembre 1956 | Constantine | Abdelhamid Nacerdine | Terroriste. Assassinat et tentative d'assassinat. | |||
29 décembre 1956 | Oran | Kaddour ben Rabah | Criminel de droit commun | |||
02 janvier 1957 | Constantine | Mohammed Saadia et Badbir Hadjadj | Terroristes. | |||
24 janvier 1957 | Constantine | Rabah Bouchaïba | Terroriste | |||
02 février 1957 | Constantine | Hamid Benmaliamed, Mérabet Mohamed, Laoubi Saïd, Zenfaya Hamouda | Terroristes. | |||
07 février 1957 | Oran | Ykhlef Benchetouf, Benttayed Mohamed, Gaoual Benhammar, Boucherika Ahmed et Kebdani Miloud | Terroristes | |||
11 février 1957 | Alger | Mohammed Ouennoui, Mohammed Lakhnèche et Fernard Iveton | Terroristes | |||
13 février 1957 | Constantine | Zaïdi Amor, Arif Fehrat, Layachi Mohamed et Boumlika Allous | ||||
14 février 1957 | Oran | Ahmed Ammou | ||||
19 février 1957 | Alger | Mohammed Mazica | ||||
21 février 1957 | Constantine | Salah Boulkéroua et Mestak Mohammed | ||||
02 mars 1957 | Constantine | Mared Belkacem et Choufi Mohamed | ||||
04 mars 1957 | Alger | Mohamed Larbi ben M'Hidi | ||||
18 mars 1957 | Constantine | Abdel Madjib, Djelbar Septi, Brahamia Rabah | ||||
19 mars 1957 | Oran | Mohammed Resioni | ||||
08 avril 1957 | Alger | Rabouche Saïd, Ames Manseri et Louni Areski | ||||
10 avril 1957 | Oran | Harmou Mokhtar, Senouci Abdelkader et Zerouk Ghaouti | ||||
11 avril 1957 | Constantine | Beddiar Fehrat | ||||
23 mai 1957 | Alger | Boutrik Miloud et Azzouz Saïd | ||||
25 mai 1957 | Oran | Mohamed Benbakhti | ||||
20 juin 1957 | Alger | Saïd Touati, Bellanimi Mohand, Lakhal Boualem, Hamida Radi | Les poseurs de bombes du stade | |||
22 juin 1957 | Alger | Ferradj Makhlouf, Hahad Abderrazak ben Mohamed, Gacem Mohamed Seghir et Labdi Jafar ben Abdelkrim | Makhlouf, frère d'Abdelkader Makhlouf, exécuté le 19 juin 1956. | |||
25 juin 1957 | Oran | Saada Bendahmane et Kamel ben Aïssa | ||||
26 juin 1957 | Constantine | Yousfi Abdemadjad | ||||
02 juillet 1957 | Oran | Youssi Mohamed et Zenasni Ahmed | Terroristes | |||
03 juillet 1957 | Constantine | Fizi Mohamed Lakdar, Fizi Salah ben Amar, Fizi Mohammed ben Ali et Benchika Mostefa | Membres du FLN, massacrèrent trois enfants pieds-noirs le 03 mai 1956. | |||
25 juillet 1957 | Alger | Badèche ben Hamdi, Labdi Ali et Hasni Boualem | Badèche est accusé d'avoir, le 28 décembre 1956, tue le maire de Boufarik, Amedée Froger. Défendu par Me Gisèle Halimi. | 11 avril 1957 | ||
27 juillet 1957 | Oran | Yklef Belaïd et Hassan ben Ahmed | Terroristes | |||
10 août 1957 | Alger | Sidi Iklef et Laab Zayeb | Zayeb assassina un inspecteur | |||
14 août 1957 | Constantine | Deux indigènes | ||||
09 octobre 1957 | Alger | 3 membres du FLN | ||||
10 octobre 1957 | Alger | 3 membres du FLN | ||||
12 octobre 1957 | Constantine | 3 membres du FLN | ||||
12 novembre 1957 | Alger | 3 indigènes | ||||
13 novembre 1957 | Alger | 2 indigènes | ||||
14 novembre 1957 | Constantine | Un indigène | ||||
07 décembre 1957 | Constantine | Quatre indigènes | ||||
17 février 1958 | Alger | Trois membres du FLN | ||||
18 février 1958 | Alger | Trois membres du FLN | ||||
22 février 1958 | Constantine | Azzi Areski, Gueroui Brahim, Bellout Brahim, Lachouri Rachid | Le troisième condamné se débattit tant qu'il tomba dans la corbeille, sur les corps des deux guillotinés précédents. | |||
1958 | Alger | Ferrhat Amar | ||||
24 avril 1958 | Alger | Abderrhammane Taleb, Gharbi Saïd et Saad ben Belgacem | Taleb était le chimiste, qui fabriquait les bombes. Gharbi tua un gendarme et un jeune pied-noir, Belgacem tua le lieutenant Geoffroy et sa femme. | |||
29 avril 1958 | Constantine | Khaldi Brahim, Abaci Ahmed et Harrouche Saïd | ||||
30 avril 1958 | Constantine | Hammadou Hocine, Bouchelaghem Mohamed et Bourras Tayeb | ||||
25 août 1958 | Alger | Aoussi ben Mohamed et Aoussi Mohammed ben Bachir | Frères. | Derniere exécution de "terroristes" du FLN. L'adjoint et fils de l'exécuteur, Mr Fernand Meyssonnier, actionnera exceptionnellement le couperet. | 07 septembre 1957 | |
02 septembre 1958 | Constantine | Hameur-Laïm Mohammed | Crime de droit commun | |||
21 mai 1959 | Oran | Bouzid Kaddour | Viol et meurtre | 15 novembre 1958 | ||
12 août 1959 | Oran | Ouïs Mostifa ould Habib | Viols et meurtres | Dernière utilisation de la guillotine en Algérie. | 23 janvier 1959, 24 janvier 1959 | |
Mai 1954 - Juin 1956 : 2 exécutions de "terroristes".
Juin 1956 - Août 1958 : 141 "terroristes".
Au total, entre novembre 1954 et janvier 1961, 222 Algériens furent exécutés en France et en Algérie. Après 1959, les condamnés à mort seront passés par les armes.