Quelle que soit l’opinion sur l’origine complexe des populations qui sous le nom général de Berbères ont occupé et occupent encore tout le nord de l’Afrique septentrionale, de la Méditerranée au Soudan et de l’Atlantique à l’Égypte, elles forment une unité linguistique et c’est en se plaçant à ce point de vue qu’on peut essayer de reconstituer leur religion dans le passé.

Mais, dès l’abord, nous nous trouvons en présence d’une difficulté presque insoluble. Si l’unité était créée par la langue, il n’en a pas été de même de la religion, j’entends la religion païenne, et de plus l’incertitude où nous sommes encore en ce qui concerne le déchiffrement des inscriptions libyques, nous prive de leur secours et nous oblige à avoir recours aux maigres renseignements fournis par des étrangers qui n’ont pas toujours distingué ce qui était indigène ou ce qui était emprunté dans les croyances et les cérémonies dont ils nous ont transmis le souvenir.

Par rené Basset. Directeur de l'école supérieure des lettres d'Alger. Membre des Sociétés Asiatiques de Paris, Leipzig et Florence, de la société de linguistique de Partis, etc.

Revue de l’histoire des religions, publiée sous la direction de MM. René Dussaud et Paul Alphandéry

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